Marguerite Chaudières

Soeur Marie Françoise de la Sainte Face

1904-2002

 

Soeur M Françoise de la Sainte Face, Marguerite Chaudières, est née le 22 novembre 1904 à Paris. Parisienne de naissance, comme sa mère, mais aveyronnaise d'origine et de coeur !  A l'âge de 8 ans, elle revenait dans la terre de ses ancêtres, en ce Nord Aveyron, ces lieux de Sainte Geneviève sur Argence, Cayrac, Huparlac, toujours vivant dans son coeur et dont elle aimait parler. Avec quel enthousiasme, elle évoquait les années de sa jeunesse où elle fut une animatrice ardente des jeunes de sa paroisse. réunions, randonnées apostoliques, journées de reflexion à Bonneval... ses retours à bicyclette, parfois très tard le soir, à travers les forêts ! Sa ferveur entraînait les jeunes du mouvement marial "les berets blancs" et , ensemble, elles ont souvent participé aux pélerinage de lourdes.

Elle entre à Monteils en 1935 et, après son noviciat, en 1937, elle est envoyée à Montrouge, avec d'autres Soeurs, comme fondatrice de l'Institution Jeanne D'arc.

Les temps sont difficiles, l'éloignement de la Maison-Mère, la guerre de 1939-1940, l'occupation ne faciltèrent pas la tâche. Soeur françoise fut une éducatrice hors ligne, une enseignante très appréciée de ses élèves; plusieurs de ce temps-là ont gardé jusqu'à ce jour des contacts avec elle.

Organisatrice de séances qui avaient beaucoup de tenue, de distinction, elle était aussi, en communauté, disponible, charitable et gaie.

En 1945, elle est nommée Supérieure de cette communauté de Montrouge et elle y restera jusqu'en 1948, année où elle fut nommée à Nice pour y fonder l'Institution Blanche de Castille qui était à cette époque-là dans le quartier du port. Elle y restera six années comme Supérieure.

En 1954, elle revient à Monteils et elle y a vécu jusqu'à maintenant, c'est à dire 48 ans !

A plusieurs reprises, elle a été sous prieure de cette communauté de Monteils. dans cette Maison qu'elle aimait, elle a beaucoup donné et beaucoup prié, mettant ainsi en application la devise dominicaine " Divina contemplari, contemplataaliis tradere".

Très active, elle accueillait les visiteurs, les sessionistes et préparait les chambres avec délicatesse et savoir-vivre. très adroite en coupe et en couture, elle confectionnait les costumes pour les séances récréatives...Procureuse, elle trouvait toujours de quoi satisfaireles demandes de ses soeurs. Apostolique auprès des jeunes, du personnel, elle prêtait des livres dans le but de faire du bien.

Son apostolat dépassait le cadre de Monteils. Ainsi, elle fut en relatiuon très suivie avec Mademoiselle odette Philippon, fondatrice d'une Association reconnue en 1978 et qui a pour but : la lutte dans le monde contre la prostitution.

Mais il nous faut dire un mot plus important de son rôle auprès des jeunes, ici à Monteils. En lien avec les professerus de français, elle faisait une catéchèse remarquable avec ses cours d'Histoire de l'Art... par son art, elle livrait à ses auditeurs le langage de Dieu. Jusqu'en 1986, bien des générations ont été sensibilisées au Beau, au Vrai par Mère Françoise. Sa culture très documentée, les illustrations, les diapositives, tout était apprécié par les jeunes. Son sens apostolique s'est pleinement manifesté : avec une explication sur un tableau, une peinture, comme disait un de ses élèves, "elle nous faisait passer beaucoup de choses! "

Parallèllement, elle exerçait ses talents d'artiste en travaillant l'argile. Combien de croix n'a-t-elle pas fabriquées et qui ornent toutes nos maisons ? Peronnages, statues, bas-relkiefs...étaient l'objet de tous ses soins. Quand on la rencontrait à la procure, il y avait toujours une oeuvre nouvelle à admirer avant ou après la cuisson.

En se promenant à travers la colline, au-dessus du Couvent, plisieurs d'entre vous ont sans doute découvert une "piéta", grandeur nature, réalisée par Soeur Françoise. Que de seaux d'eau et de ciment, que de pierres, elle a transporté pour cette oeuvre qui porte à la prière. Elle y est remontée souvent, et beaucoup d'autres soeurs aussi...

A partir des années 1991-1992, son état de snaté l'a amenée à ralentir ses activités, mais sa mémoire est restée très vive et, si l'état de dépendance était pour elle une souffrance, elle a, peu à peu, abandonné tout à Dieu pour se remettre en toute confiance et lucidité entres ses mains, au soir de ce 21 mars.

 

Texte écrit par la Mère Supérieure de la communauté en hommage à Marguerite Chaudières le jour de ses obsèques

 

 

Note de Juliette Poulhès ep. Séguis

Marguerite, fille de M et Mme jules Chaudières de Cayrac et petite fille de M et Mme Mercou de Cantoin.

Vivant de longues périodes à Cantoin chez ses grands parents, elle avait crée un groupe de jeunes filles dénommé "cercle Ste Cécile" qui, outre les cérmonies à l'église, organisait des "séances récréatives" théatre (à la grange Chaupit), sorties, pélerinage à Lourdes, rencontres amicales, où la joie et la gaieté étaient de rigueur.

Les benjamines du groupe (vers 1930-1935) qui aujourd'hui ont 85 ans et plus, pourraient témoigner de l'empreinte durable que Marguerite a su leur donner : éveil à la foi, sens de la responsabilité... Quand Marguerite Chaudières choisit la vie religieuse, la tristesse s'empara du groupe mais bien vite c'est de la fierté que chacune ressentit. Pendant 65 ans de vie religieuse, Marguerite a toujours gardé un lien avec ses amies de Cantoin et leur famille. Merci Marguerite.